Après avoir terminé la conversation sur les traits uniques de Mimi, elle et moi avons décidé de sortir dans la ville pour un rendez-vous. Nous n’avions pas eu beaucoup de chances de passer du temps seuls ces derniers temps. Bien sûr, nous avons eu des moments où nous nous sommes blottis ensemble la nuit ou avons partagé de l’intimité, mais ce n’est pas suffisant. De temps en temps, j’ai envie qu’on sorte et qu’on s’amuse ensemble comme ça.

« C’est… fascinant. »

« Le style architectural ressemble un peu à ce que les elfes utilisent, non ? »

« Oui, tu as peut-être raison. C’est un peu similaire. »

Pour moi, cependant, plus que de ressembler à de l’architecture elfique, cela me rappelle beaucoup plus les styles architecturaux japonais traditionnels. Pas les conceptions modernes que je connais, mais quelque chose d’ancien. Si je devais attribuer une période, je dirais qu’elle évoque l’époque d’Edo, quelque part entre le milieu et la fin de l’ère. Cependant, il y a même des touches qui dégagent une ambiance moderne de l’ère Meiji ou Taisho.

Cela dit, ce n’était pas une correspondance parfaite. Partout où on regardait, il y avait des éléments futuristes, de style cyberpunk, mélangés. Et ce n’était pas seulement ça ; il était fortement imprégné de technologie psionique plutôt que de science pure, lui donnant un charme exotique et surnaturel.

D’un autre côté, les styles culturels et architecturaux elfiques penchaient dans une direction légèrement différente. Par exemple, les vêtements formels des femmes me rappelaient les cheongsams. Pendant ce temps, les gens ordinaires que nous voyions dans l’Empire sacré de Vuelzarus portaient souvent des vêtements soit traditionnels japonais, soit un mélange de styles japonais et occidentaux.

« Hé Mimi, qu’en penses-tu de porter quelque chose comme ça ? »

« Hein ? Penses-tu que ça me conviendrait ? »

On dit souvent que les vêtements traditionnels japonais ne conviennent pas aux femmes avec de plus grandes seins, mais honnêtement, je m’en fiche. Je veux voir Mimi vêtue d’un kimono. Le motif du kimono se déformant ? Des plis se formant dans le tissu ? Rien de tout cela n’a d’importance. Le charme pur de Mimi portant un magnifique kimono compensera plus que tous ces soi-disant inconvénients.

« Eh bien… je pourrais envisager cela si toi aussi tu en portes un, Hiro-sama. »

« Parfait. Commençons par trouver un magasin de vêtements. Y a-t-il un magasin de kimonos à proximité ? »

« Je ne sais pas. Devrions-nous demander à quelqu’un qui passe ? »

« Oui, cherchons quelqu’un de raffiné — comme une dame élégante — ou quelqu’un avec un bon sens du style et demandons-lui. »

Cela peut sembler un peu impoli, voire audacieux, d’arrêter des inconnus dans la rue et de demander : « Hé, jolie tenue ! Où puis-je en acheter une pareille ? » Mais nous sommes des étrangers ici. Dans des endroits comme celui-ci, lorsque vous ne connaissez pas la région, trouver des magasins réputés ou des boutiques locales célèbres nécessite souvent un peu d’information locale. Normalement, je compterais sur Mimi pour faire des recherches en ligne sur ces choses, mais comme notre sortie d’aujourd’hui était si spontanée et que nous recherchions spécifiquement des vêtements, demander à quelqu’un qui porte le style que nous recherchons est le moyen le plus rapide.

Étonnamment, si vous êtes poli, les gens sont généralement heureux d’aider. Après tout, peu de gens se sentiraient offensés d’avoir leurs choix de mode complimentés par un étranger. Le fait que Mimi et moi soyons un couple homme-femme aide probablement aussi — nous sommes moins susceptibles d’être considérés avec suspicion, et nous ne leur avons pas demandé de nous accompagner personnellement ou quoi que ce soit. Un simple conseil de localisation n’est pas une grosse difficulté pour la plupart.

De plus, les habitants de l’Empire sacré de Vuelzarus possédaient tous une sorte de capacités psioniques, alors peut-être qu’ils pensaient pouvoir gérer tout problème qui pourrait survenir. Ou peut-être que la simple présence d’étrangers comme nous dans ce pays était si rare que, bien que nous ayons suscité la curiosité, cela ne s’est pas traduit par une suspicion ouverte. Quoi qu’il en soit, nous n’avons rencontré aucune hostilité.

Ainsi, après avoir discuté avec quelques habitants, Mimi et moi avons finalement trouvé un magasin de kimonos recommandé. Ce magasin était relativement nouveau et disposait d’une technologie de production de vêtements de pointe, capable de produire des kimonos sur mesure sur place. C’est parfait pour des voyageurs comme nous qui n’ont pas des semaines ou des mois à attendre une couture traditionnelle à partir de zéro. Ce genre d’endroit correspondait beaucoup mieux à nos besoins et à notre emploi du temps.

« Oh, il y a tellement de choix. »

« Cet endroit ressemble un peu aux boutiques de vêtements de l’Empire. »

Le magasin était rempli de nombreux écrans holo affichant des mannequins virtuels marchant, posant et présentant diverses tenues. C’était comme si un défilé de mode perpétuel se déroulait à l’intérieur du magasin. La configuration était non seulement attrayante, mais aussi pratique, permettant aux clients de voir les tenues de tous les angles.

« Je voudrais que tu me choisisses quelque chose, Hiro-sama. »

« Moi ? Es-tu sûre ? »

« J’adorerais porter les vêtements que tu as choisis pour moi, Hiro-sama. »

Mimi répondit, affichant un sourire timide et attachant qui a décuplé ma motivation. Impossible de résister à une invitation pareille. Très bien, je vais choisir quelque chose qui, je pense, lui ira parfaitement. Bien sûr, je ne veux pas qu’elle porte quelque chose de trop restrictif. Un kimono long et traditionnel à manches longues pourrait être un peu trop.

Et si un yukata alors ? Non… un yukata pourrait être trop. Cela la rendrait trop séduisante. Cela pourrait convenir pour porter à bord du navire, mais pour sortir en public, c’est un peu risqué. Peut-être un komon ou un kimono à manches courtes comme ceux que portent Konoha et Moegi serait mieux. Ils sont plus pratiques pour se déplacer tout en restant élégants.

Cela dit, je lui prendrai quand même un yukata. Pour un usage intérieur uniquement. Juste pour se détendre à bord du navire. Oui, purement comme tenue décontractée. Je n’ai pas l’intention de l’utiliser pour des activités nocturnes tardives. Je vous le jure.

J’ai choisi le design du kimono à manches courtes, et nous avons discuté des couleurs et des motifs ensemble. Une assistante de magasin féminine nous a aidés à affiner les choix et a scanné les données du modèle de Mimi pour générer une prévisualisation virtuelle de l’apparence du kimono sur elle. Incidemment, l’expression du visage de l’assistante lorsqu’elle a vu les données sur les proportions de Mimi était à voir. Après tout, ce sont des proportions impressionnantes.

En passant, j’ai décidé de commander un kimono pour moi aussi. Cette fois, j’ai laissé Mimi s’occuper de toute la coordination. Elle semblait apprécier le choix des couleurs et du style pour moi. Lorsque mes données corporelles ont été scannées, l’assistante du magasin a légèrement rougi, ce que j’ai trouvé amusant. Je veux dire, je garde la forme. Je ne suis pas trop musclé, mais j’ai une constitution solide. Sous les vêtements, il y a plus que ce que vous pourriez penser.

Après tout, ces derniers temps, je me retrouve dans des situations où je dois me battre avec mon propre corps. Si je ne me maintiens pas en forme, il est difficile de gérer ces moments imprévus. Même dans les batailles spatiales à bord du Krishna, résister à des forces G intenses nécessite un corps bien entraîné. Eh bien, maintenant la nécessité de se préparer à résister aux forces G a complètement disparu. Puisque le Krishna a évolué et que les ailes lumineuses de manœuvre sont apparues, les forces G ne sont plus un problème, nous ne les ressentons plus du tout, au point que je pourrais bientôt les oublier.

Une fois que nous avons terminé la coordination, les commandes et le paiement, nous avons changé nos kimonos fraîchement fabriqués directement dans le magasin. Avec nos nouvelles tenues, nous avons repris notre rendez-vous, nous fondant parfaitement dans le charme unique de la ville.

Au fait, le fait que Mimi et moi ayons eu un rendez-vous seuls n’était pas un secret pour le reste de notre équipage ; en fait, nous l’avions clairement fait savoir à tout le monde auparavant. Ainsi, dès notre retour à l’installation de recherche affiliée au Grand Sanctuaire où le Krishna était amarré, toute l’équipe m’a encerclé et m’a fait promettre de passer une journée entière à sortir avec chacun d’eux aussi.

Eh bien, je l’avais bien mérité.