Traduit par K des Scanlations des Rebelles Exilés

Jin Ling se redressa immédiatement, criant : « Oncle ! »

Les yeux de Jiang Cheng se tournèrent vers lui, répondant froidement : « Tu le souhaites ! Maintenant tu m’appelles oncle – pourquoi as-tu couru si vite tout à l’heure ? »

Après avoir fini, il tourna son regard, intentionnellement ou non, vers Wei WuXian et Lan WangJi. Avant que les paires d’yeux ne se rencontrent, Su She s’était déjà stabilisé avec son épée, Nanping, et s’est jeté sur Jiang Cheng. Jiang Cheng n’avait même pas attaqué lorsqu’une série d’aboiements de chien résonna. Fairy s’est précipitée dans le temple comme un poisson volant et s’est jetée directement sur Su She.

En entendant le chien, Wei WuXian sentit immédiatement ses cheveux se dresser. Il se recula dans les bras de Lan WangJi, à moitié mort de peur, « Lan Zhan ! »

Lan WangJi l’avait déjà embrassé sans qu’il n’ait besoin de lui le rappeler, répondant : « Je suis là ! »

Wei WuXian, « Serre-moi ! »

Lan WangJi, « Je te serre ! »

Wei WuXian, encore, « Serre-moi fort ! »

Lan WangJi, aussi, « Je te serre fort ! »

Même sans la vue, le simple fait d’entendre les voix suffisait à faire tressaillir les muscles du visage de Jiang Cheng. Il voulait à l’origine regarder dans cette direction, mais maintenant il avait un contrôle total sur son cou. À cet instant précis, de derrière le palais accoururent quelques moines et cultivateurs, attaquant à l’épée. Jiang Cheng rit froidement avant de lever sa main droite, peignant une traînée violette éclatante au milieu du Temple Guanyin. Tous ceux qui étaient touchés par le violet étaient projetés en arrière, mais il tenait toujours l’ombrelle fermement dans sa main. Ce n’est que lorsque tous ceux du palais étaient couchés en désordre sur le sol, tremblant et se tordant comme s’ils étaient encore sous le choc, que Jiang Cheng ferma enfin son ombrelle. D’un autre côté, Su She hurla de colère, essayant de s’attaquer au chien.

Jin Ling cria d’un côté : « Fairy ! Fais attention ! Fairy, mord-le ! Mord sa main ! »

Lan XiChen appela : « Chef Jiang, faites attention au guqin ! »

Avant même qu’il n’ait fini, des notes de guqin résonnèrent derrière le Temple Guanyin. Cependant, de retour sur le Tumulus des Sépultures, Jiang Cheng avait déjà beaucoup souffert à cause de la mélodie sombre. Il était naturellement plus que vigilant. Au moment où la première note résonna, il donna un coup de pied au sol, utilisant la pointe de son pied pour ramasser une épée qu’un cultivateur avait laissée tomber. De sa main gauche, il jeta l’ombrelle de papier et saisit l’épée, et de sa droite il sortit Sandu de sa taille. Avec une épée dans chaque main, il les fit se croiser avec force.

Les deux lames se frottèrent, produisant un bruit extrêmement strident qui domina le guqin de Jin GuangYao.

C’était une méthode assez efficace ! Mais il y avait un seul inconvénient – le son était tout simplement trop pénible à entendre ! C’était tellement pénible que l’on avait l’impression que ses oreilles allaient être percées par ce bruit terrible. Et pour Lan XiChen et Lan WangJi, qui ont grandi dans la secte GusuLan, c’était encore plus insupportable. Les deux froncèrent légèrement les sourcils. Cependant, Lan WangJi était en plein travail, serrant Wei WuXian, et n’était pas en mesure de se couvrir les oreilles. Et ainsi, tandis que Wei WuXian tremblait, écoutant les aboiements du chien, il tendit la main et couvrit les oreilles de Lan WangJi pour lui.

Le visage durci, Jiang Cheng continua à produire ce bruit désagréable avec les deux épées dans ses mains alors qu’il approchait de l’arrière du palais. Mais avant même d’atteindre cet endroit, Jin GuangYao sortit lui-même, se couvrant les oreilles : « Chef Jiang, je dois admettre ma défaite face à une telle puissance. »

Jiang Cheng lança Zidian vers Jin GuangYao, qui esquive, « Chef Jiang ! Comment êtes-vous arrivé ici ? »

Jiang Cheng refusa de lui parler. L’énergie spirituelle de Jin GuangYao n’était pas aussi élevée que la sienne, il n’osait donc pas l’affronter directement. Il ne pouvait que se dérober avec agilité, encore et encore, restant composé tandis que ses subordonnés attaquaient Jiang Cheng, « Avez-vous couru après A-Ling alors qu’il courait ? Fairy vous a certainement guidé aussi. Eh bien, c’est moi qui lui ai donné, après tout, mais cela ne me donne aucune considération. »

Serre si fort par Lan WangJi, Wei WuXian ne ressentait plus autant de peur, même lorsqu’il entendait les aboiements du chien. Il avait même l’énergie de réfléchir, se remémorant une certaine personne alors qu’il observait comment Jin GuangYao souriait et clignait des yeux même pendant le combat. Il murmura : « Il est vraiment le même que Xue Yang. »

Lan WangJi, cependant, ne dit rien. N’ayant reçu aucune réponse, Wei WuXian leva les yeux pour se rendre compte qu’il couvrait toujours les oreilles de Lan WangJi. Lan WangJi n’avait pas entendu ce qu’il avait dit du tout, et c’est probablement pourquoi il n’avait pas répondu. Il lâcha immédiatement.

À ce stade, le ton de Jin GuangYao changea soudainement, souriant : « Chef Jiang, qu’y a-t-il ? Depuis le début, vos yeux ont été si fuyants, presque comme si vous aviez peur de regarder dans cette direction. Y a-t-il quelque chose par-là ? »

Jiang Cheng, « Vous êtes le cultivateur en chef, après tout. Combattez-moi si vous le pouvez – pourquoi ces bavardages ? »

Jin GuangYao, « Vous l’évitez toujours ? Il n’y a rien d’autre que votre shixiong par-là. Êtes-vous vraiment venu ici pour poursuivre A-Ling ? »

Jiang Cheng, « Qu’est-ce que vous pensez ?! Qui d’autre pourrais-je chercher ? »

Lan XiChen, « Ne lui répondez pas ! »

Jin GuangYao a toujours été doué de mots. Dès que Jiang Cheng commençait à parler avec lui, son attention était dirigée ailleurs et ses émotions étaient involontairement influencées. Jin GuangYao, « Très bien. Monsieur Wei, vous voyez ? Votre shidi n’est pas venu vous chercher. Il ne veut même pas vous jeter un seul coup d’œil. »

Wei WuXian sourit : « Ce sont là des paroles étranges. Ce n’est pas le premier jour que le Chef Jiang me traite comme ça. Ai-je besoin que vous me le rappelliiez ? »

À ces mots, les lèvres de Jiang Cheng se tordèrent légèrement. Des veines apparurent au dos de la main avec laquelle il tenait Zidian. Jin GuangYao se tourna à nouveau vers lui, soupirant : « Chef Jiang, regardez – c’est tellement difficile d’être votre shixiong, n’est-ce pas ? »

Remarquant comment Jin GuangYao continuait à diriger la conversation vers lui, Wei WuXian commença à s’inquiéter. Jiang Cheng répondit avec sarcasme : « Chef Jin, n’est-ce pas plus difficile d’être votre frère juré ? »

Jin GuangYao ne se souciait pas de savoir si Jiang Cheng l’écoutait ou non, « Chef Jiang, j’ai entendu dire que vous avez fait une crise de colère hier au Lotus Pier sans raison, courant partout en tenant l’épée du Patriarche YiLing, demandant à tous ceux que vous rencontriez de la sortir. »

L’expression de Jiang Cheng suffisait à faire frissonner.

Wei WuXian sauta soudainement des bras de Lan WangJi. Son cœur fit un bond. Dans sa tête, une voix hurla : Mon épée ? Il parle de Suibian ? Ne l’ai-je pas laissée à Wen Ning ? Non, quand je l’ai vu hier, c’est vrai que je ne l’ai pas vu la porter… Comment est-elle tombée entre les mains de Jiang Cheng ?! Pourquoi Jiang Cheng dirait-il aux autres de la sortir ?! A-t-il essayé de la sortir lui-même ?

Alors que son esprit s’activait, Lan WangJi tendit la main et caressa son dos. Wei WuXian se calma un peu. Et lorsqu’il vit le silence soudain de Jiang Cheng, les yeux de Jin GuangYao brillèrent : « J’ai entendu dire que personne ne pouvait sortir l’épée, mais vous avez réussi à la sortir vous-même. Quelle curiosité. L’épée s’est scellée il y a plus de treize ans, lorsque je l’ai recueillie pour la première fois. Hormis le Patriarche YiLing lui-même, personne ne pourrait jamais la sortir… »

Jiang Cheng chargea avec Zidian et Sandu, furieux : « Tais-toi ! »

Jin GuangYao, cependant, continua seul, souriant : « Et donc je me souviens. À l’époque, Maître Wei était si têtu. Il n’a jamais emmené son épée nulle part, et trouvait une excuse différente à chaque fois. J’ai toujours trouvé cela étrange – qu’en est-il de vous ? »

Jiang Cheng rugit : « Qu’est-ce que tu veux dire ?! »

Jin GuangYao haussa la voix : « Chef Jiang, vous êtes vraiment extraordinaire, le plus jeune chef de secte qui a rebâti la secte YunmengJiang tout seul. Mais je me souviens que vous n’avez jamais pu battre Monsieur Wei dans quoi que ce soit, dans le passé. Pouvez-vous me dire comment vous l’avez surpassé après la Campagne du Tir du Soleil ? Avez-vous peut-être pris des élixirs dorés ? »

Aux mots « élixirs dorés », sa prononciation était à la fois claire et nette. Les traits de Jiang Cheng étaient presque déformés. Zidian brillait également d’une dangereuse lumière blanche. Au milieu du chaos, une faiblesse apparut dans ses mouvements.

Ce que Jin GuangYao attendait était précisément le moment de faiblesse. Il lança la corde de guqin qu’il cachait. Jiang Cheng se redressa immédiatement pour contrer l’attaque, Zidian s’emmêlant avec la corde. Sentant un engourdissement au centre de sa main, Jin GuangYao se retira immédiatement. Pourtant, immédiatement après, il rit légèrement. De sa main gauche, il sortit une autre corde et attaqua Wei WuXian !

Les pupilles de Jiang Cheng se rétrécirèrent pour ne devenir qu’un point. D’un mouvement de poignet, il tourna la direction de Zidian pour se défendre contre la corde de guqin. Jin Ling, cependant, s’écria : « Oncle, fais attention ! »

Avec cette occasion, Jin GuangYao sortit l’épée qui était enroulée autour de sa taille et la planta au centre de la poitrine de Jiang Cheng !

Le visage sombre, Jiang Cheng se saisit la poitrine. Du sang s’échappa entre ses doigts, teignant immédiatement le tissu d’un violet noirâtre. Juste au moment où Zidian arrêta la corde de guqin, elle redevint l’anneau argenté et revint à sa main. Lorsque son propriétaire saignait excessivement ou était gravement blessé, l’arme spirituelle retournait à sa forme la plus basse d’elle-même. Profitant de l’occasion, Jin GuangYao s’approcha et scella son flux spirituel. Il sortit un mouchoir de sa manche pour nettoyer son épée et la remit autour de sa taille.

Jin Ling s’était déjà précipité pour soutenir Jiang Cheng. Lan XiChen soupira : « Ne bougez pas précipitamment. Aidez-le à s’asseoir lentement. »