Chapter 234: Ce bouclier est profondément enfoui sous terre

Chapitre sponsorisé

« Jardin de pique-nique Rose ? »

Quel nom incroyablement amusant.

Et c’est aussi un nom si peu approprié, je l’ai inconsciemment répété.

« Oui. C’est le nom du groupe. Le problème, c’est qu’ils sont à Lorel, mais constituent une force qui n’a pas l’intention de s’attacher à un pays spécifique. » (Sairitz)

Sairitz-san m’a accueilli avec joie lorsque je suis entré dans la pièce, et après m’avoir installé, elle a immédiatement prononcé ce nom.

Il semble qu’il s’agisse d’un groupe de mercenaires aux capacités élevées et excellents en défense.

Même ainsi, ils ne participent pas à la guerre.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Que ce soit leur nom ou leur attitude, ils sont un groupe assez louche.

En premier lieu, un groupe de mercenaires peut-il obtenir une somme d’argent décente s’ils ne participent pas à la guerre ?

« Et vous dites qu’ils s’allieront à Tsige dans son état actuel ? » (Makoto)

« C’est une possibilité. » (Sairitz)

Sairitz-san secoue la tête avec regret.

« J’ai entendu dire que vous aviez fait appeler Rembrandt-san spécialement pour moi. Pourquoi ? » (Makoto)

Pour l’instant, je ne vois pas de raison particulière pour que cela me concerne.

En premier lieu, le groupe de mercenaires séjourne à Lorel, donc je n’ai pas beaucoup de compréhension.

Plutôt que moi, je pense que ces circonstances seraient plus faciles à gérer pour Sairitz-san que pour moi.

« Ils sont une entité légèrement spéciale dans l’Union Lorel. Ils possèdent une ascendance avec les Sages. » (Sairitz)

« Les Sages… » (Makoto)

Elle parle des Japonais.

Plus précisément, elle fait référence aux personnes qui viennent du même monde que moi, mais après enquête, je ne peux penser qu’aux Sages comme étant des japonais. Si ce n’est pas le cas, ce sont des personnes qui possédaient de nombreuses caractéristiques asiatiques.

En pensant à la culture spéciale qui s’est enracinée à Lorel, il est pratiquement acquis qu’il s’agissait de japonais.

« Sairitz-sama, je vous l’ai déjà dit, mais… je suis… » (Makoto)

« Vous n’êtes pas un Sage, n’est-ce pas ? Oui, je comprends. Mais à mes yeux, Raidou-sama a suffisamment de traits pour vous confondre avec un Sage. Le groupe de mercenaires susmentionné a une forte foi envers les Sages en raison de leur ascendance sage, vous voyez. Si Raidou-sama devait les rencontrer, je pense que la conversation se déroulera bien. Je -Sairitz- en suis sûre. » (Sairitz)

…

Les Sages, hein.

J’ai déjà entendu ce mot plusieurs fois, mais il ne fait aucun doute qu’il désigne les Japonais.

Il semble que l’Union Lorel ait poliment invité les personnes qui sont arrivées dans ce monde dans leur pays (je ne suis pas sûr que ce soit vraiment le cas).

Et en faisant cela, cela a également affecté la culture du pays.

Pour les habitants de l’Union Lorel, les Sages sont des êtres spéciaux.

Oui, comment dire…

« C’est donc pour moi ? Et en ce moment ? » (Makoto)

« Oui. »

Sairitz-san répond immédiatement avec un sourire.

La révolution Aion est actuellement au point mort, et à ce que je sache, la question de Koran n’est pas un gros problème.

Tsige souhaite actuellement une force militaire qui puisse servir à leur défense.

S’il s’agissait d’une petite affaire comme aller à l’Académie pour donner des cours, il n’y aurait pas besoin d’hésitation, mais se rendre jusqu’à Lorel pour négocier avec le groupe de mercenaires, puis les amener ici. C’est une grosse tâche.

Mais… il est vrai que si nous devons agir, c’est maintenant.

Même si je peux venir et repartir de là à Tsige, je devrai quand même rester à Lorel pendant plusieurs jours.

Sairitz-san, qui conserve toujours ce sourire saint, ne détourne pas les yeux de moi.

C’est un visage que je ne sais pas gérer.

Pour moi qui suis sous son emprise depuis le festival de l’Académie et qui ai été invité à aller dans son pays.

Honnêtement, je sens que ce sera très pénible.

Si seulement ces insécurités n’étaient pas là, il est vrai que j’aimerais aller à Lorel.

« Euh, Sairitz-sama, je pense aussi qu’il serait bénéfique de négocier avec ce groupe de mercenaires. En pensant à la situation de Tsige, je ne peux pas rester si longtemps, et je pense qu’il sera difficile d’être absent du pays pendant une période prolongée. » (Makoto)

« Bien sûr, je ne pense pas à organiser un événement officiel. Notre prêtresse Chiya-sama n’est pas actuellement dans le pays, et une personne qui la remplace n’a pas été élue non plus. C’est décourageant de ne pas pouvoir vous accueillir convenablement. Votre visite dans notre pays est également l’un de nos objectifs, donc cette fois-ci, j’ai pensé à vous demander de voyager incognito. Ce ne sera peut-être pas beaucoup en retour, mais je ferai de mon mieux pour faciliter les déplacements de la compagnie Kuzunoha. » (Sairitz)

J’allais lui dire de s’abstenir de toute manifestation solennelle comme lors de mon voyage à Limia, mais une proposition joyeuse a été faite.

…Fumu.

Dans ce cas, je pourrai y aller et revenir rapidement, probablement.

J’ai vraiment un léger intérêt pour Lorel, mais avec la situation de Tsige, il n’y a pas de temps pour ça.

S’il s’agit de négociations avec un groupe de mercenaires, cela se fera probablement en quelques jours.

Les informations sur la compagnie Kuzunoha me sont transmises en temps réel, donc en cas de problème, je peux revenir immédiatement.

Si je n’ai pas à m’inquiéter d’un enchevêtrement étrange avec le pays, sa proposition est valable.

Oui.

« …Vous n’y voyez pas d’inconvénient à être incognito ? » (Makoto)

« C’est exact. Je préparerai une lettre de crédit au moment de votre départ, et en la présentant, vous pourrez aller où vous voulez, Raidou-sama. Je leur donnerai également des ordres stricts de ne pas organiser de réception excessive. Bien sûr, je ferai de mon mieux pour permettre à Raidou-sama de contacter les lieux et les personnes qui suscitent votre intérêt. » (Sairitz)

« Ah, pas besoin d’aller jusque-là. » (Makoto)

Être gratifié de trop de privilèges me mettra plutôt en évidence.

Pouvoir se déplacer librement dans un pays étranger est déjà une chose assez importante.

« Non. En ce moment, Lorel et moi n’avons pas été en mesure de rendre à Raidou-sama quelque chose de digne de ce nom. » (Sairitz)

« Euh ? » (Makoto)

« Vous avez sauvé Chiya-sama et moi à plusieurs reprises… C’est ce que je ressens. » (Sairitz)

« Haha… » (Makoto)

« Et maintenant, parlons de l’endroit où le groupe de mercenaires, le Jardin de pique-nique Rose, utilise comme base. » (Sairitz)

« Ah, oui. » (Makoto)

C’est probablement dans la capitale.

Je sais.

C’est toujours comme ça.

Il semble que ce groupe ait beaucoup de liberté, mais il ne fait aucun doute que Sairitz-san veut m’inviter à la capitale, donc derrière son sourire sans faille, elle va certainement faire quelque chose.

La capitale de Lorel. Si je me souviens bien, le nom est Naoi.

Sairitz-san déploie une carte de Lorel pendant que je fouille mes souvenirs.

« … »

J’ai inconsciemment avalé ma salive.

Ce qu’elle avait déployé était une carte assez détaillée de l’Union Lorel.

Villes, routes et même la topographie étaient indiquées.

Je comprends la valeur de cela maintenant.

…Il ne fait aucun doute que cette carte contient également des informations confidentielles du pays.

C’est peut-être trop tard puisque je l’ai déjà vue, mais j’ai l’impression d’être pris au piège de son stratagème.

On a l’impression qu’elle me mène à son rythme.

« Notre Lorel souhaite entretenir de bonnes relations avec la compagnie Kuzunoha et Raidou-sama. Si possible, nous souhaitons une relation équivalente et durable. Pour nous, divulguer autant d’informations est une évidence. Veuillez ne pas vous en soucier. » (Sairitz)

« Je pense aussi que ce serait formidable. Mais il semble que votre prêtresse-sama me craigne, donc je ne sais pas si c’est une bonne idée de me montrer ça. » (Makoto)

« Il est certainement vrai que les paroles de notre prêtresse du pays sont sacrées. Sa volonté se traduit par la volonté du pays, et il existe de nombreux cas où elle se traduit également par la volonté du peuple. Cependant… je ne sais pas ce que Chiya-sama a vu de Raidou-sama, et ce qu’elle a craint, mais actuellement, elle occupe une position spéciale dans notre pays. En un sens, c’est ça. » (Sairitz)

« Que voulez-vous dire par “en un sens” ? » (Makoto)

« Je devrais expliquer diverses choses si je devais approfondir le sujet, ce qui serait difficile avec le temps limité que nous avons maintenant. Si je devais le résumer brièvement… cela signifie que les paroles de la prêtresse ne sont pas nécessairement toujours absolues. » (Sairitz)

« Pas absolues, hein. » (Makoto)

D’après ce que j’ai compris, les paroles de la prêtresse de Lorel étaient pratiquement absolues, mais… n’est-ce pas le cas ?

De plus, Sairitz-san. Je pense qu’elle l’a fait exprès, mais quand elle a dit prêtresse, elle n’a pas ajouté le « -sama ».

Il y a probablement une signification derrière cela.

Il est un peu impossible pour moi de deviner ce que c’est.

« Oui. Pour les habitants de Lorel, l’animosité envers la prêtresse-sama est considérée comme un mal évident, mais Raidou-sama ne voit pas Chiya-sama de cette façon. » (Sairitz)

« Je n’ai aucune intention de nuire à la prêtresse-sama. » (Makoto)

Quel idiot irait jusqu’à être hostile à la personne qu’un pays étranger considère comme précieuse ?

Au Japon, il existe un enseignement important qui dit que lorsqu’on entre dans un pays, il faut bien traiter ses habitants.

…J’ai un peu oublié cela dans l’Empire.

« …Merci beaucoup. Et donc, concernant l’endroit où Raidou-sama se rendra, c’est ici. » (Sairitz)

Comme je l’avais pensé, Sairitz-san a pointé la capitale de Lorel, Naoi… puis elle a lentement déplacé son doigt fin vers la droite.

Euh ?

« Il s’agit de la deuxième ville de notre pays, Kannaoi. Il fut un temps où cet endroit était notre capitale, et il y a eu des histoires de combats entre cette ville et la capitale actuelle, Naoi. » (Sairitz)

Kannaoi…

Hum ?

Naoi…

Non, attendez, n’est-ce pas…

« Kannaoi, c’est ça. Le groupe de mercenaires est là ? » (Makoto)

« Raidou-sama, le nom est étrange ? » (Sairitz)

…

J’avais mes doutes, mais je ne les ai certainement pas montrés sur mon visage, et pourtant, elle m’a vu à travers.

« Ah, oui. Je pensais simplement que Lorel avait des noms plutôt étranges pour ses lieux. » (Makoto)

Je lui ai donné l’excuse la plus plausible que j’ai trouvée.

« Je vois. En fait, Naoi aussi. Ce n’est pas enregistré dans les livres d’histoire officiels, mais il y a eu une époque où il s’appelait Oonaoi, ou quelque chose comme ça. » (Sairitz)

Oonaoi et Kannaoi.

Je pense aussi… que c’est le cas.

Si c’est vraiment le cas, les noms « réels » seraient probablement Oonaobi et Kannaobi.

Alors il devrait y avoir un autre endroit avec un nom similaire à l’autre.

« Oh, je m’égare. Raidou-sama, après avoir terminé vos préparatifs, pourriez-vous visiter cet autre endroit un peu plus au nord ? » (Sairitz)

Uwa, le voilà.

Un endroit qui ne semble certainement pas sûr.

« Vallée de Yaso-Katsui. Je vous demande de vous rendre dans le donjon-labyrinthe qui s’étend sous cette vallée. » (Sairitz)

Sous terre.

Labyrinthe.

Et Yaso-Katsui.

C’est probablement Yaso-Katsu*hi*.

C’est probablement basé sur le Dieu des 80 calamités, Yaso-Magatsuhi.

Ah~, j’ai un mauvais pressentiment.

Donner un tel nom à une vallée.

Et c’est souterrain, de plus, un labyrinthe.

En premier lieu, je n’aime pas les endroits clos.

J’ai déjà eu une expérience il n’y a pas longtemps qui m’a fait savoir que je déteste participer à des choses comme des donjons ou des labyrinthes.

Le Dieu des 80 calamités n’était pas forcément un Dieu maléfique, et il y a des gens qui le vénèrent comme un Dieu qui purifie les malheurs, mais… dans ce cas, je pense que le nom a été choisi parce qu’il apporte malheur.

Qu’est-ce qu’il cache là-dedans ?

La déesse ?

Est-ce cette maudite déesse ?

« Pourquoi le labyrinthe ? » (Makoto)

« Au 20e étage de ce labyrinthe, également connu sous le nom de Jardin de Rose, ils vivent là-bas. Je leur ai déjà dit que nous allions y aller, donc c’est bien d’y aller pour parler et négocier. » (Sairitz)

20e étage souterrain ?

Quel agréable profondeur.

Ne me dites pas que ce labyrinthe est connecté à l’enfer.

Hum, labyrinthe ?

Pas une grotte ?

« Ah— »

« Il semble qu’il y ait eu un problème récemment, mais le labyrinthe de Yaso-Katsui est actuellement apaisé. Raidou-sama ne devrait avoir aucun problème dans ce labyrinthe, n’est-ce pas ? » (Sairitz)

« Au fait, euh… pourquoi ce n’est pas une grotte mais un labyrinthe ? » (Makoto)

« Oh, désolé pour ça. Je pensais que Raidou-sama le saurait déjà. Quelle erreur de ma part. » (Sairitz)

D’accord. Deuxième mauvais pressentiment.

Pourquoi Sairitz-san a-t-elle supposé que je le savais ?

« Le grand labyrinthe qui s’étend sous terre à Yaso-Katsui est l’habitat du Dragon Supérieur « Nuit Revêtue ». Un endroit créé par le Dragon de l’Ombre qui gouverne les ténèbres -Futz-. Ce n’est pas un labyrinthe créé naturellement, mais un labyrinthe authentique. » (Sairitz)

Le labyrinthe étant grand était une mauvaise nouvelle, mais apprendre que la principale raison du nom de l’endroit était en fait un Dragon Supérieur est une bonne nouvelle.

Quoi. Ce n’était pas qu’il était connecté à l’enfer ou qu’il avait quelque chose à voir avec la déesse, mais juste un Dragon Supérieur.

Alors pas besoin de s’inquiéter.

Honnêtement, je pense que descendre 20 étages est pénible, mais s’il s’agit de ce genre de donjon, il devrait y avoir des raccourcis et ce genre de choses.

C’est quand même le pays le plus proche du Japon !

« Je vois. Donc c’est comme ça. Compris. Sairitz-sama, merci pour les informations. Je les prendrai en considération avec optimisme. Et donc, j’aimerais vous rencontrer bientôt. » (Makoto)

« Je suis heureux d’entendre cette réponse. Dans quelques jours, je pourrai vous remettre la lettre de crédit. Je vous contacterai de nouveau par le biais du guild. » (Sairitz)

Un groupe de mercenaires qui semble vivre au 20e étage d’un donjon géant.

Ce sont certainement de bonnes informations.

Je vais parler à Rembrandt-san de cela et recueillir des informations sur eux.

Et s’il n’y a pas de problème, j’essaierai de les rencontrer.

Si possible, je veux qu’ils deviennent le bouclier qui protège cette ville.

« Ah. »

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » (Sairitz)

« Désolé, je viens de penser à quelque chose. Eh bien, je vais prendre congé, Sairitz-sama. » (Makoto)

Je me prosterne et quitte la pièce.

Puis, je me tourne vers la raison pour laquelle